Construction de moulins.

Identification

Nom propre de l'élément
Construction de moulins.
Autres dénominations
Constructeur ou réparateur de moulins
Type d'élément
Fabrication de machinerie
Groupe et/ou communauté
Ce n'était pas une corporation véritablement établie, mais principalement des charpentiers et/ou des forgerons de toute l'île. Même s’il ne fait aucun doute que la région la plus prolifique en matière de construction de moulins était le Pla de Sant Jordi.
Langue d'expression / variant dialectale
Catalan/ majorquin.
Code
IPCIM-1-004
Brève description
La construction ou la réparation de moulins à vent pour l'extraction de l'eau.

Emplacement

Emplacement
Mallorca, Palma, Pla de Sant Jordi
Description de l'emplacement / espace
Avant l'assèchement du Prat de Sant Jordi (actuellement le Pla de Sant Jordi) en 1845, dirigé par Paul Bouvij, la région était parsemée de zones humides, d'étangs, de marais, etc. Et elle était régulièrement inondée. Cela entraînait différents problèmes pour les habitants de la région : insalubrité, difficultés de déplacement et impossibilité de cultiver la terre. Après l'assèchement, cette zone est devenue une grande surface de culture dénommée le garde-manger de la ville. En effet, avec 1.500 moulins environ, sa production servait à approvisionner la population de toute la ville. 
Avec l'arrivée du tourisme et la construction de l'aéroport de Son Sant Joan et de l'autoroute, les métiers traditionnels ont été abandonnés au profit de ce secteur. Il est devenu le secteur d’activité principal de tout le territoire et a provoqué de grands changements dans le paysage de la région. En général, l'abandon de l’agriculture et les progrès technologiques ont fait tomber en désuétude les moulins de la région qui se sont détériorés ou ont disparu. Cependant, il existe encore aujourd'hui plus de mille bâtiments de ce type, même si seul un petit groupe de vingt moulins maximum est encore en activité.
Géoréférencement

Datation

Date de réalisation
Toute l’année.
Périodicité
Annuelle
Description de la date de réalisation / périodicité
Avant l'assèchement du Prat de Sant Jordi (actuellement le Pla de Sant Jordi) en 1845, dirigé par Paul Bouvij, la région était parsemée de zones humides, d'étangs, de marais, etc. Et elle était régulièrement inondée. Cela entraînait différents problèmes pour les habitants de la région : insalubrité, difficultés de déplacement et impossibilité de cultiver la terre. Après l'assèchement, cette zone est devenue une grande surface de culture dénommée le garde-manger de la ville. En effet, avec 1.500 moulins environ, sa production servait à approvisionner la population de toute la ville. 
Avec l'arrivée du tourisme et la construction de l'aéroport de Son Sant Joan et de l'autoroute, les métiers traditionnels ont été abandonnés au profit de ce secteur. Il est devenu le secteur d’activité principal de tout le territoire et a provoqué de grands changements dans le paysage de la région. En général, l'abandon de l’agriculture et les progrès technologiques ont fait tomber en désuétude les moulins de la région qui se sont détériorés ou ont disparu. Cependant, il existe encore aujourd'hui plus de mille bâtiments de ce type, même si seul un petit groupe de vingt moulins maximum est encore en activité.

Description

Description générale
Autrefois, le travail de construction d'un moulin, était l'affaire des charpentiers et des forgerons. Ils travaillaient dans les deux ateliers pour le construire. Mais ils les réparaient également, ou plutôt ils “les rafistolaient”. En effet, le moulin étant un outil de travail, les travailleurs le traitaient sans ménagement. On lui demandait juste de fonctionnement. Aujourd'hui, comme nous le dit Miquel Ramis, la construction de moulins part de deux éléments préexistants: une tour et un vilebrequin, élément qui doit être récupéré d’un ancien moulin, étant donné qu’il n’y a pas de fonderie à Majorque à l’heure actuelle.
Avant d'assembler le moulin, les pièces sont fabriquées séparément. C'est-à-dire que, d'une part, il faut construire la roue et les éléments qui la composent (antennes, rayons) et d’autre part, il faut fabriquer la queue et monter la caisse. Une fois que toutes les pièces sont terminées, l'assemblage est effectué sur place ou dans un atelier, puis transporté et installé sur l’emplacement prévu. 
Une fois le vilebrequin réparé, si besoin est, la première chose à assembler est la roue. Les antennes sont placées et on leur donne de petits coups pour qu’elles soient dans le même axe que le vilebrequin. En effet, chaque moulin est unique, tout comme ses pièces et elles doivent être ajustées. Une fois les antennes placées, on monte les cercles, qui sont en général réalisés avec une machine dénommée "corbadora" ou, défaut, on prend une meule de foin de soixante, un madrier, un tour incurvé et on donne des coups jusqu’à obtenir la forme correspondante. Puis on place les ailes (dans le cas du moulin à eau, il s’agit de lattes en bois), en les ajustant bien au moulin. Une marque est faite sur chaque aile ou latte pour indiquer le numéro qui se trouve à l’intérieur du cercle, afin de pouvoir monter facilement le moulin après l’avoir démonté et placer chaque aile à sa place. Les marques des ailes changent en fonction du constructeur et, selon Miquel Ramis, il s’agit généralement de points ou de coups de grattoir ou d’un numéro gravé. Les marques effectuées à l’aide de coups finissent généralement par disparaître avec le temps et la rouille, c’est pourquoi Miquel Ramis fait deux encoches sur la partie supérieure de l’aile de façon à ce qu’elles ne disparaissent pas. En ce qui concerne les lattes en bois, on utilise toujours des chiffres romains, étant donné qu’il est plus facile de faire des lignes droites sur le bois.  
Une fois la roue assemblée, elle est à nouveau démontée pour peindre les ailes. En principe, c’est le client qui choisit les couleurs. Traditionnellement, les couleurs choisies étaient le blanc et le bleu, le blanc et le vert ou le blanc et le rouge. Mais toutes les combinaisons sont possibles. 
Il faut ensuite fabriquer la caisse et les bras. La caisse doit également être adaptée à la taille du vilebrequin. Ces éléments peuvent être en bois ou en fer. S’ils sont en bois, ils peuvent être fabriqués en pin blanc d’Amérique, olivier sauvage ou amandier. Si la caisse et les bras sont en bois, il suffit de les assembler. En revanche, si elles sont en fer, les pièces doivent être soudées ou percées à l'aide de boulons. Il reste ensuite à faire le balancier et la queue. À ce stade, le matériau utilisé pour construire ces deux pièces sera choisi par le client : soit du sapin soit du pin blanc d’Amérique (bois de meilleure qualité mais plus cher). Ensuite, ces pièces sont peintes en fonction des couleurs choisies par le client. 

Une fois que toutes les pièces ont été construites, elles sont transportées à l'endroit où le moulin sera installé. Il y a deux façons de procéder : le moulin est assemblé sur le sol puis soulevé à l’aide d’une grue ou bien monté directement sur la tour. Une fois assemblé, s’il s’agit d’un moulin à eau, il faut monter le mécanisme qui permet au moulin d'extraire l'eau du puits, ainsi que du bassin où l’eau est accumulée. La difficulté de ce travail varie en fonction de l'état du puits et de ses dimensions. 
Dans le cas de la restauration des moulins, il faut d'abord démonter le moulin à l’aide d’une grue pour retirer la caisse. Les pièces qui sont en bon état et qui fonctionnent encore sont réutilisées et celles qui sont eu mauvais état ou défectueuses sont réparées ou remplacées. En général, il est nécessaire de changer toutes les pièces en bois.

Éléments du moulin
Roue: formée par deux cercles pour les moulins à ailes et parfois de trois cercles pour les moulins à eau. Le cercle extérieur est grand et le cercle intérieur est petit. Cette roue est divisée en différentes sections (six pour le moulin à ailes et huit ou dix pour le moulin à eau) et chaque section est composée de douze lattes en bois pour le moulin à eau et de trois ailes pour le moulin à ailes, qui peuvent être retirées selon la période de l'année. 
Vilebrequin : élément qui permet de transformer le mouvement rotatif des ailes ou des lattes en un mouvement de va-et-vient.
 Balancier: pièce en bois placée horizontalement et parallèlement à la roue. Elle est équipée de poulies à chaque extrémité pour faire passer la chaîne qui la relie à la queue.
"Coarrí" (ciseaux): madriers de plus petite taille en forme de triangle auxquels est attachée la chaîne qui rejoint la queue. 
Queue: élément formé par trois ailes situées à l'arrière du moulin. L’aile placée horizontalement et qui est plus longue se termine en forme de flèche. La queue est généralement peinte de différentes manières, traditionnellement le constructeur en décidait la forme (en suivant la forme de la flèche, en peignant un losange à l'intérieur, etc.). Aujourd'hui, le choix est laissé au propriétaire du moulin (il en est de même pour la couleur des ailes). 
Chaîne: élément qui relie le balancier à la queue par l'intermédiaire du "coarri" (ciseaux), et qui sert à ouvrir et à fermer la queue depuis l'intérieur du moulin. 
Caisse: grande pièce en bois (normalement en pin blanc d’Amérique) ou en fer qui sert de support vertical au moulin. Elle est placée à l'intérieur de la tour et, selon sa base, elle est placée sur le sol (base circulaire) ou à un niveau intermédiaire (base quadrangulaire). Une pièce dénommée "ballador" (danseur) placée sur la partie inférieure lui permet de tourner. À l'intérieur se trouvent la bielle (fixée au vilebrequin) et la tige (fixée au piston, dont la taille varie en fonction de la profondeur du puits). 
Bras (terme populaire “oreilles”): deux pièces généralement en bois placées sur la partie supérieure de la caisse et reliées au vilebrequin du moulin.

Fonctionnemet du moulin.
Les moulins à extraction d'eau peuvent fonctionner de deux manières différentes en fonction de la cuve. Au Pla de Sant Jordi, selon Miquel Ramis, ils sont toujours dotés d’une cuve, et par conséquent, ils fonctionnent comme un circuit ouvert. Cela signifie que l'eau monte directement dans la cuve, où se trouve le piston et de là, elle s'écoule par un canal jusqu'au bassin. 

Si le moulin fonctionne en circuit fermé, du fait de l’absence de cuve, lors de l’extraction, l’eau monte dans un tuyau et va directement au bassin au lieu d’aller dans la cuve.
Histoire et transformations de l'élément
D’après les témoignages recueillis, les premiers moulins à vent d'extraction ont été installés par Paul Bouvij pour contribuer à l’assèchement du Prat de Sant Jordi effectué entre 1845 et 1850. Mais Rosselló Verger affirme que le prêtre Rafel Oliver en avait déjà fait construire un auparavant. Cependant, il admet que les preuves documentaires indiquent que Paul Bouvij a été le premier à installer un moulin, utilisé pour assécher les terrains. Mais les premiers moulins construits pour l'extraction de l'eau, appelés moulins de grellat, ressemblaient à des moulins à farine, avec une tour circulaire. Ces moulins étaient équipés d'un chapeau, d'un palan et d'une antenne à six ou huit ailes. Ils avaient également des voiles et devaient être dirigés manuellement à l'aide d'une barre ou d'un gouvernail. 
Au milieu du XIXe siècle, on introduit le moulin à eau, une invention attribuée à un menuisier dénommé Damià Reixac. Il sert de modèle pour fabriquer les futurs moulins. La tour de ces moulins est déjà construite directement au-dessus du puits creusé d’où l’eau est extraite. Les voiles du moulin sont remplacées par des lattes en bois, généralement du bois du nord, réparties en secteurs de six, huit ou dix, qui coïncident avec l'axe et qui s'ouvrent et se ferment. La queue, nouvel élément important du moulin, est construite perpendiculairement à la roue et atteint son centre, afin d’orienter la roue du moulin en direction du vent.  
Dans les années 1930, les moulins en fer font leur apparition. Ils sont construits à grande échelle du fait de leur résistance, au détriment des moulins à eau qui passent au second plan. Ce modèle est similaire au moulin à eau, mais les éléments en bois sont remplacés par du fer, à l'exception de la bascule, de la queue et du coarrí (ciseaux) qui sont toujours en bois. La caisse peut être en bois ou en fer.
Matière première
Fer, Bois
Processus et préparatifs
Pour construire un moulin
1. Réparer un vilebrequin existant. 
2. Fabriquer les cercles. 
3- Fabriquer les ailes.
4. Monter les antennes.
5. Monter les cercles. 
6. Monter les ailes et les marquer. 
7. Tout démonter.
8. Peindre les ailes. 
9. Construire la caisse, bien l’ajuster aux dimensions du vilebrequin. 
10. Fabriquer et peindre le balancier et la queue. 
11. Transporter l’ensemble sur le lieu de l’installation.
12. Assembler le moulin au sol.
13. Placer le moulin au sommet de la tour à l’aide d’une grue.

Objectif de l'activité / procès / technique
Moulins d'extraction d'eau
Distribution / consommation
Les moulins servaient à extraire l'eau qui était ensuite utilisée pour irriguer les champs. La couleur des moulins permettait d’identifier le propriétaire des terres.
Aujourd'hui, les moulins ont essentiellement une fonction esthétique.
Métier / connaissances techniques

Outils, infrastructures et objets employés et/ou accessoires

Formes d'organisation sociale / organisations formelles ou informelles
Rien ne semble indiquer que les constructeurs de moulins se soient regroupés en coopérative, association ou corps de métier. Cela est probablement dû au fait que la construction des moulins était autrefois assurée par les menuisiers et/ou les forgerons, qui appartenaient déjà à un corps de métier.
Patrimoine lié (patrimoine naturel / biens meubles / biens immeubles / biens immatériels associés)
Catalogue des moulins à vent d'extraction d’eau de Palma, préparé par l'Unité du patrimoine historique et industriel du Conseil de Majorque, entre 2004 et 2005 et partiellement révisé en 2017.
Utilisation et fonction
Fabrication de moulins d'extraction d'eau
Précisions d'emploi et fonction

Participants/ exécutants (interprètes)
Forgerons et/ou menuisiers.

Sauvegarde

Transmission
De père en fils ou bien de maître à élève.
Viabilité / risques
Perte de la fonction du moulin. Les progrès technologiques ont permis de développer des outils qui effectuent la tâche des moulins beaucoup plus facilement, plus aisément et de manière plus économique. De nos jours, ils ont principalement une fonction esthétique.
Des tentatives ont été faites pour les adapter à d'autres fonctions, telles que la production d'électricité, mais sans résultat probant.
Évaluation de l'individu / groupe / communauté
Pour la plupart des gens, il est nécessaire de trouver une utilité aux moulins afin de les conserver, soit en essayant de promouvoir la récupération de leur utilisation traditionnelle (peu probable), soit en cherchant de nouvelles applications. 
Certaines personnes interrogées estiment que les moulins devraient pouvoir être utilisés comme support publicitaire par des entités privées en échange  du financement de la restauration du moulin. En effet, la restauration et l’entretien du moulin sont généralement assez coûteux et trop souvent inaccessibles.
Mesures de sauvegarde prises par le groupe / la communauté

Protection juridico-administrative / reconnaissance patrimoniale
Catalogue de la protection des bâtiments et des éléments d'intérêt historique, artistique, architectural et paysager. Conseil municipal de Palma, juin 1998.
Dénomination: Moulins d’extraction d’eau du Pla de Sant Jordi, Protection A2, Clé 85/02
Autres mesures de sauvegarde / promotion / diffusion
Le Conseil de Majorque a pris les initiatives suivantes :
-Dans les années 1990, gestion de l'école-atelier Gabriel Rabassa, grâce à laquelle 10 jeunes apprennent le métier de restaurateur de moulins d'extraction d'eau.
- 1995 : Accord avec AENA pour la restauration des moulins de Can Reviu et autres autour des terminaux de l'aéroport.
- 2004 : Approbation du premier programme de restauration des machines des moulins à eau de Majorque, destiné aux propriétaires publics et privés.
- De 2006 à aujourd'hui, divers programmes de restauration de biens du patrimoine historique et industriel ont été approuvés. Ces programmes comprennent à la fois la restauration architecturale et la restauration des machines ou des éléments de production de ces éléments. Ils s'adressent aux propriétaires publics et privés. Le Conseil de Majorque est responsable des projets, de la direction et de l'exécution des travaux et apporte le  personnel, tandis que les propriétaires fournissent les matériaux et assument les autres dépenses.
- Appel à subventions pour la restauration des moulins à vent d'extraction d'eau du Pla de Sant Jordi de Palma, pluriannuel  2017-2019. Subvention économique destinée aux propriétaires privés des moulins à eau du Pla de Sant Jordi, comprenant la restauration de la tour, du bassin et des machines, y compris la pompe.
En plus des conférences, séminaires, visites guidées, etc., à caractère local. Deux conférences internationales de molinologie ont également été organisées, la première en 2004 et la dernière en 2018.

Ressources documentaires

La Huerta de Levante en Palma de Mallorca
Pla de Sant Jordi: història d'un poble. Capítol, els molins.
El Prat de Sant Jordi y su desecación. Separata del Boletín de la Cámara Oficial de Comercio, industria y Navegación de Palma de Mallorca, núm. 622.
Noticia del establecimiento de la comisión que en virtud de Real Orden está encargada de llevar á efecto el desagüe, disecación y cultivo del Prat de San Jordi sito en el término de esta ciudad.
De Re Agricola : Llibre de l'art del conró de Fontanet ; L'Orta de Ciutat ; Damián Reixach.
L'aigua, el vent, la sang. L'ús de les forces tradicionals a Mallorca
Molinos y norias
Rèquiem per als molins aiguaders de Mallorca.
Els molins de vent mallorquins
Molins de treure aigua: passat, present i futur.
Els oficis de Sant Jordi

Information technique

Date de réalisation
23/1/2021
Actualisations de la fiche

Enquêteurs
Helena Moreno Bauzà / David Albert Vázquez

Personne en charge de la validation
Aina R. Serrano Espases
Personne rédactrice de la fiche
Helena Moreno Bauzà

Interprétation [éthique]

Signification symbolique
Les moulins à vent du Pla Sant Jordi ont une grande signification symbolique. En effet, c’est la première chose que l’on voit en arrivant sur l’île en avion, et c’est aussi le symbole du mode de vie traditionnel majorquin basé sur le travail agricole. Les moulins du Pla de Sant Jordi symbolisent également l'identité insulaire qui a résisté aux assauts du tourisme et de la mondialisation. 
Le Pla de Sant Jordi et ses moulins ont surtout été une source d'inspiration pour les artistes de l'île.

Signification socio-économique
Aujourd'hui, les moulins sont rarement utilisés pour l'usage pour lequel ils ont été construits à l'origine. Leur fonction est plutôt esthétique. Le métier de constructeur/réparateur de moulins risque de disparaître. En effet, au Pla de Sant Jordi il ne reste que Miquel Ramis.

Informations connexe

Construction de moulins.

Identification

Nom propre de l'élément
Autres dénominations
Type d'élément
Construction de moulins.
Constructeur ou réparateur de moulins
Fabrication de machinerie

Groupe et/ou communauté
Langue d'expression / variant dialectale
Code
Ce n'était pas une corporation véritablement établie, mais principalement des charpentiers et/ou des forgerons de toute l'île. Même s’il ne fait aucun doute que la région la plus prolifique en matière de construction de moulins était le Pla de Sant Jordi.
Catalan/ majorquin.
IPCIM-1-004

Brève description
La construction ou la réparation de moulins à vent pour l'extraction de l'eau.

Emplacement

Emplacement
Description de l'emplacement / espace
Géoréférencement
Mallorca, Palma, Pla de Sant Jordi
Avant l'assèchement du Prat de Sant Jordi (actuellement le Pla de Sant Jordi) en 1845, dirigé par Paul Bouvij, la région était parsemée de zones humides, d'étangs, de marais, etc. Et elle était régulièrement inondée. Cela entraînait différents problèmes pour les habitants de la région : insalubrité, difficultés de déplacement et impossibilité de cultiver la terre. Après l'assèchement, cette zone est devenue une grande surface de culture dénommée le garde-manger de la ville. En effet, avec 1.500 moulins environ, sa production servait à approvisionner la population de toute la ville. 
Avec l'arrivée du tourisme et la construction de l'aéroport de Son Sant Joan et de l'autoroute, les métiers traditionnels ont été abandonnés au profit de ce secteur. Il est devenu le secteur d’activité principal de tout le territoire et a provoqué de grands changements dans le paysage de la région. En général, l'abandon de l’agriculture et les progrès technologiques ont fait tomber en désuétude les moulins de la région qui se sont détériorés ou ont disparu. Cependant, il existe encore aujourd'hui plus de mille bâtiments de ce type, même si seul un petit groupe de vingt moulins maximum est encore en activité.

Datation

Date de réalisation
Périodicité
Description de la date de réalisation / périodicité
Toute l’année.
Annuelle
Avant l'assèchement du Prat de Sant Jordi (actuellement le Pla de Sant Jordi) en 1845, dirigé par Paul Bouvij, la région était parsemée de zones humides, d'étangs, de marais, etc. Et elle était régulièrement inondée. Cela entraînait différents problèmes pour les habitants de la région : insalubrité, difficultés de déplacement et impossibilité de cultiver la terre. Après l'assèchement, cette zone est devenue une grande surface de culture dénommée le garde-manger de la ville. En effet, avec 1.500 moulins environ, sa production servait à approvisionner la population de toute la ville. 
Avec l'arrivée du tourisme et la construction de l'aéroport de Son Sant Joan et de l'autoroute, les métiers traditionnels ont été abandonnés au profit de ce secteur. Il est devenu le secteur d’activité principal de tout le territoire et a provoqué de grands changements dans le paysage de la région. En général, l'abandon de l’agriculture et les progrès technologiques ont fait tomber en désuétude les moulins de la région qui se sont détériorés ou ont disparu. Cependant, il existe encore aujourd'hui plus de mille bâtiments de ce type, même si seul un petit groupe de vingt moulins maximum est encore en activité.

Description

Description générale
Autrefois, le travail de construction d'un moulin, était l'affaire des charpentiers et des forgerons. Ils travaillaient dans les deux ateliers pour le construire. Mais ils les réparaient également, ou plutôt ils “les rafistolaient”. En effet, le moulin étant un outil de travail, les travailleurs le traitaient sans ménagement. On lui demandait juste de fonctionnement. Aujourd'hui, comme nous le dit Miquel Ramis, la construction de moulins part de deux éléments préexistants: une tour et un vilebrequin, élément qui doit être récupéré d’un ancien moulin, étant donné qu’il n’y a pas de fonderie à Majorque à l’heure actuelle.
Avant d'assembler le moulin, les pièces sont fabriquées séparément. C'est-à-dire que, d'une part, il faut construire la roue et les éléments qui la composent (antennes, rayons) et d’autre part, il faut fabriquer la queue et monter la caisse. Une fois que toutes les pièces sont terminées, l'assemblage est effectué sur place ou dans un atelier, puis transporté et installé sur l’emplacement prévu. 
Une fois le vilebrequin réparé, si besoin est, la première chose à assembler est la roue. Les antennes sont placées et on leur donne de petits coups pour qu’elles soient dans le même axe que le vilebrequin. En effet, chaque moulin est unique, tout comme ses pièces et elles doivent être ajustées. Une fois les antennes placées, on monte les cercles, qui sont en général réalisés avec une machine dénommée "corbadora" ou, défaut, on prend une meule de foin de soixante, un madrier, un tour incurvé et on donne des coups jusqu’à obtenir la forme correspondante. Puis on place les ailes (dans le cas du moulin à eau, il s’agit de lattes en bois), en les ajustant bien au moulin. Une marque est faite sur chaque aile ou latte pour indiquer le numéro qui se trouve à l’intérieur du cercle, afin de pouvoir monter facilement le moulin après l’avoir démonté et placer chaque aile à sa place. Les marques des ailes changent en fonction du constructeur et, selon Miquel Ramis, il s’agit généralement de points ou de coups de grattoir ou d’un numéro gravé. Les marques effectuées à l’aide de coups finissent généralement par disparaître avec le temps et la rouille, c’est pourquoi Miquel Ramis fait deux encoches sur la partie supérieure de l’aile de façon à ce qu’elles ne disparaissent pas. En ce qui concerne les lattes en bois, on utilise toujours des chiffres romains, étant donné qu’il est plus facile de faire des lignes droites sur le bois.  
Une fois la roue assemblée, elle est à nouveau démontée pour peindre les ailes. En principe, c’est le client qui choisit les couleurs. Traditionnellement, les couleurs choisies étaient le blanc et le bleu, le blanc et le vert ou le blanc et le rouge. Mais toutes les combinaisons sont possibles. 
Il faut ensuite fabriquer la caisse et les bras. La caisse doit également être adaptée à la taille du vilebrequin. Ces éléments peuvent être en bois ou en fer. S’ils sont en bois, ils peuvent être fabriqués en pin blanc d’Amérique, olivier sauvage ou amandier. Si la caisse et les bras sont en bois, il suffit de les assembler. En revanche, si elles sont en fer, les pièces doivent être soudées ou percées à l'aide de boulons. Il reste ensuite à faire le balancier et la queue. À ce stade, le matériau utilisé pour construire ces deux pièces sera choisi par le client : soit du sapin soit du pin blanc d’Amérique (bois de meilleure qualité mais plus cher). Ensuite, ces pièces sont peintes en fonction des couleurs choisies par le client. 

Une fois que toutes les pièces ont été construites, elles sont transportées à l'endroit où le moulin sera installé. Il y a deux façons de procéder : le moulin est assemblé sur le sol puis soulevé à l’aide d’une grue ou bien monté directement sur la tour. Une fois assemblé, s’il s’agit d’un moulin à eau, il faut monter le mécanisme qui permet au moulin d'extraire l'eau du puits, ainsi que du bassin où l’eau est accumulée. La difficulté de ce travail varie en fonction de l'état du puits et de ses dimensions. 
Dans le cas de la restauration des moulins, il faut d'abord démonter le moulin à l’aide d’une grue pour retirer la caisse. Les pièces qui sont en bon état et qui fonctionnent encore sont réutilisées et celles qui sont eu mauvais état ou défectueuses sont réparées ou remplacées. En général, il est nécessaire de changer toutes les pièces en bois.

Éléments du moulin
Roue: formée par deux cercles pour les moulins à ailes et parfois de trois cercles pour les moulins à eau. Le cercle extérieur est grand et le cercle intérieur est petit. Cette roue est divisée en différentes sections (six pour le moulin à ailes et huit ou dix pour le moulin à eau) et chaque section est composée de douze lattes en bois pour le moulin à eau et de trois ailes pour le moulin à ailes, qui peuvent être retirées selon la période de l'année. 
Vilebrequin : élément qui permet de transformer le mouvement rotatif des ailes ou des lattes en un mouvement de va-et-vient.
 Balancier: pièce en bois placée horizontalement et parallèlement à la roue. Elle est équipée de poulies à chaque extrémité pour faire passer la chaîne qui la relie à la queue.
"Coarrí" (ciseaux): madriers de plus petite taille en forme de triangle auxquels est attachée la chaîne qui rejoint la queue. 
Queue: élément formé par trois ailes situées à l'arrière du moulin. L’aile placée horizontalement et qui est plus longue se termine en forme de flèche. La queue est généralement peinte de différentes manières, traditionnellement le constructeur en décidait la forme (en suivant la forme de la flèche, en peignant un losange à l'intérieur, etc.). Aujourd'hui, le choix est laissé au propriétaire du moulin (il en est de même pour la couleur des ailes). 
Chaîne: élément qui relie le balancier à la queue par l'intermédiaire du "coarri" (ciseaux), et qui sert à ouvrir et à fermer la queue depuis l'intérieur du moulin. 
Caisse: grande pièce en bois (normalement en pin blanc d’Amérique) ou en fer qui sert de support vertical au moulin. Elle est placée à l'intérieur de la tour et, selon sa base, elle est placée sur le sol (base circulaire) ou à un niveau intermédiaire (base quadrangulaire). Une pièce dénommée "ballador" (danseur) placée sur la partie inférieure lui permet de tourner. À l'intérieur se trouvent la bielle (fixée au vilebrequin) et la tige (fixée au piston, dont la taille varie en fonction de la profondeur du puits). 
Bras (terme populaire “oreilles”): deux pièces généralement en bois placées sur la partie supérieure de la caisse et reliées au vilebrequin du moulin.

Fonctionnemet du moulin.
Les moulins à extraction d'eau peuvent fonctionner de deux manières différentes en fonction de la cuve. Au Pla de Sant Jordi, selon Miquel Ramis, ils sont toujours dotés d’une cuve, et par conséquent, ils fonctionnent comme un circuit ouvert. Cela signifie que l'eau monte directement dans la cuve, où se trouve le piston et de là, elle s'écoule par un canal jusqu'au bassin. 

Si le moulin fonctionne en circuit fermé, du fait de l’absence de cuve, lors de l’extraction, l’eau monte dans un tuyau et va directement au bassin au lieu d’aller dans la cuve.

Histoire et transformations de l'élément
Matière première
Processus et préparatifs
D’après les témoignages recueillis, les premiers moulins à vent d'extraction ont été installés par Paul Bouvij pour contribuer à l’assèchement du Prat de Sant Jordi effectué entre 1845 et 1850. Mais Rosselló Verger affirme que le prêtre Rafel Oliver en avait déjà fait construire un auparavant. Cependant, il admet que les preuves documentaires indiquent que Paul Bouvij a été le premier à installer un moulin, utilisé pour assécher les terrains. Mais les premiers moulins construits pour l'extraction de l'eau, appelés moulins de grellat, ressemblaient à des moulins à farine, avec une tour circulaire. Ces moulins étaient équipés d'un chapeau, d'un palan et d'une antenne à six ou huit ailes. Ils avaient également des voiles et devaient être dirigés manuellement à l'aide d'une barre ou d'un gouvernail. 
Au milieu du XIXe siècle, on introduit le moulin à eau, une invention attribuée à un menuisier dénommé Damià Reixac. Il sert de modèle pour fabriquer les futurs moulins. La tour de ces moulins est déjà construite directement au-dessus du puits creusé d’où l’eau est extraite. Les voiles du moulin sont remplacées par des lattes en bois, généralement du bois du nord, réparties en secteurs de six, huit ou dix, qui coïncident avec l'axe et qui s'ouvrent et se ferment. La queue, nouvel élément important du moulin, est construite perpendiculairement à la roue et atteint son centre, afin d’orienter la roue du moulin en direction du vent.  
Dans les années 1930, les moulins en fer font leur apparition. Ils sont construits à grande échelle du fait de leur résistance, au détriment des moulins à eau qui passent au second plan. Ce modèle est similaire au moulin à eau, mais les éléments en bois sont remplacés par du fer, à l'exception de la bascule, de la queue et du coarrí (ciseaux) qui sont toujours en bois. La caisse peut être en bois ou en fer.
Fer, Bois
Pour construire un moulin
1. Réparer un vilebrequin existant. 
2. Fabriquer les cercles. 
3- Fabriquer les ailes.
4. Monter les antennes.
5. Monter les cercles. 
6. Monter les ailes et les marquer. 
7. Tout démonter.
8. Peindre les ailes. 
9. Construire la caisse, bien l’ajuster aux dimensions du vilebrequin. 
10. Fabriquer et peindre le balancier et la queue. 
11. Transporter l’ensemble sur le lieu de l’installation.
12. Assembler le moulin au sol.
13. Placer le moulin au sommet de la tour à l’aide d’une grue.


Objectif de l'activité / procès / technique
Distribution / consommation
Métier / connaissances techniques
Moulins d'extraction d'eau
Les moulins servaient à extraire l'eau qui était ensuite utilisée pour irriguer les champs. La couleur des moulins permettait d’identifier le propriétaire des terres.
Aujourd'hui, les moulins ont essentiellement une fonction esthétique.


Outils, infrastructures et objets employés et/ou accessoires
Formes d'organisation sociale / organisations formelles ou informelles
Patrimoine lié (patrimoine naturel / biens meubles / biens immeubles / biens immatériels associés)

Rien ne semble indiquer que les constructeurs de moulins se soient regroupés en coopérative, association ou corps de métier. Cela est probablement dû au fait que la construction des moulins était autrefois assurée par les menuisiers et/ou les forgerons, qui appartenaient déjà à un corps de métier.
Catalogue des moulins à vent d'extraction d’eau de Palma, préparé par l'Unité du patrimoine historique et industriel du Conseil de Majorque, entre 2004 et 2005 et partiellement révisé en 2017.

Utilisation et fonction
Précisions d'emploi et fonction
Participants/ exécutants (interprètes)
Fabrication de moulins d'extraction d'eau

Forgerons et/ou menuisiers.

Sauvegarde

Transmission
Viabilité / risques
Évaluation de l'individu / groupe / communauté
De père en fils ou bien de maître à élève.
Perte de la fonction du moulin. Les progrès technologiques ont permis de développer des outils qui effectuent la tâche des moulins beaucoup plus facilement, plus aisément et de manière plus économique. De nos jours, ils ont principalement une fonction esthétique.
Des tentatives ont été faites pour les adapter à d'autres fonctions, telles que la production d'électricité, mais sans résultat probant.
Pour la plupart des gens, il est nécessaire de trouver une utilité aux moulins afin de les conserver, soit en essayant de promouvoir la récupération de leur utilisation traditionnelle (peu probable), soit en cherchant de nouvelles applications. 
Certaines personnes interrogées estiment que les moulins devraient pouvoir être utilisés comme support publicitaire par des entités privées en échange  du financement de la restauration du moulin. En effet, la restauration et l’entretien du moulin sont généralement assez coûteux et trop souvent inaccessibles.

Mesures de sauvegarde prises par le groupe / la communauté
Protection juridico-administrative / reconnaissance patrimoniale
Autres mesures de sauvegarde / promotion / diffusion

Catalogue de la protection des bâtiments et des éléments d'intérêt historique, artistique, architectural et paysager. Conseil municipal de Palma, juin 1998.
Dénomination: Moulins d’extraction d’eau du Pla de Sant Jordi, Protection A2, Clé 85/02
Le Conseil de Majorque a pris les initiatives suivantes :
-Dans les années 1990, gestion de l'école-atelier Gabriel Rabassa, grâce à laquelle 10 jeunes apprennent le métier de restaurateur de moulins d'extraction d'eau.
- 1995 : Accord avec AENA pour la restauration des moulins de Can Reviu et autres autour des terminaux de l'aéroport.
- 2004 : Approbation du premier programme de restauration des machines des moulins à eau de Majorque, destiné aux propriétaires publics et privés.
- De 2006 à aujourd'hui, divers programmes de restauration de biens du patrimoine historique et industriel ont été approuvés. Ces programmes comprennent à la fois la restauration architecturale et la restauration des machines ou des éléments de production de ces éléments. Ils s'adressent aux propriétaires publics et privés. Le Conseil de Majorque est responsable des projets, de la direction et de l'exécution des travaux et apporte le  personnel, tandis que les propriétaires fournissent les matériaux et assument les autres dépenses.
- Appel à subventions pour la restauration des moulins à vent d'extraction d'eau du Pla de Sant Jordi de Palma, pluriannuel  2017-2019. Subvention économique destinée aux propriétaires privés des moulins à eau du Pla de Sant Jordi, comprenant la restauration de la tour, du bassin et des machines, y compris la pompe.
En plus des conférences, séminaires, visites guidées, etc., à caractère local. Deux conférences internationales de molinologie ont également été organisées, la première en 2004 et la dernière en 2018.

Ressources documentaires

La Huerta de Levante en Palma de Mallorca
Pla de Sant Jordi: història d'un poble. Capítol, els molins.
El Prat de Sant Jordi y su desecación. Separata del Boletín de la Cámara Oficial de Comercio, industria y Navegación de Palma de Mallorca, núm. 622.
 
Noticia del establecimiento de la comisión que en virtud de Real Orden está encargada de llevar á efecto el desagüe, disecación y cultivo del Prat de San Jordi sito en el término de esta ciudad.
De Re Agricola : Llibre de l'art del conró de Fontanet ; L'Orta de Ciutat ; Damián Reixach.
L'aigua, el vent, la sang. L'ús de les forces tradicionals a Mallorca
 
Molinos y norias
Rèquiem per als molins aiguaders de Mallorca.
Els molins de vent mallorquins
 
Molins de treure aigua: passat, present i futur.
Els oficis de Sant Jordi

Information technique

Date de réalisation
Actualisations de la fiche
Enquêteurs
23/1/2021

Helena Moreno Bauzà / David Albert Vázquez


Personne en charge de la validation
Personne rédactrice de la fiche
Aina R. Serrano Espases
Helena Moreno Bauzà

Interprétation [éthique]

Signification symbolique
Signification socio-économique
Les moulins à vent du Pla Sant Jordi ont une grande signification symbolique. En effet, c’est la première chose que l’on voit en arrivant sur l’île en avion, et c’est aussi le symbole du mode de vie traditionnel majorquin basé sur le travail agricole. Les moulins du Pla de Sant Jordi symbolisent également l'identité insulaire qui a résisté aux assauts du tourisme et de la mondialisation. 
Le Pla de Sant Jordi et ses moulins ont surtout été une source d'inspiration pour les artistes de l'île.

Aujourd'hui, les moulins sont rarement utilisés pour l'usage pour lequel ils ont été construits à l'origine. Leur fonction est plutôt esthétique. Le métier de constructeur/réparateur de moulins risque de disparaître. En effet, au Pla de Sant Jordi il ne reste que Miquel Ramis.

Informations connexe